Après ses sorties médiatiques fulgurantes, C. Nangaa est traduit en justice pour outrage et propos injurieux

 Après la condamnation de Jean-Marc Kabund pour faux bruits, diffamation et outrage au chef de l'Etat, Corneille Nangaa, ex-président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est aussi accusé pour les mêmes griefs par le président national du parti Engagement Citoyen pour la République, Christian Ntabalinzi.

Cette plainte a été déposée le mardi 24 octobre 2023 au bureau du Procureur près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Dans cette plainte, Christian Ntabalinzi, qui s’était retiré de la course à la présidentielle du 20 décembre 2023 pour soutenir la candidature de Félix-Antoine Tshisekedi, rappelle au Procureur qu’au cours de ce mois d’octobre de l’année en cours, précisément le mercredi 18, période non couverte par la prescription, accordant une interview à la chaine française France 24, Corneille Nangaa a soutenu que le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi est un menteur.

Christian Ntabalinzi estime que le Premier citoyen de la République, le chef de l’État est une institution qui mérite respect, considération et honneur de la part de tout individu, qui qu’il soit.

"(…) C’est à ce titre qu’en tant que bon citoyen et patriote, je vous informe par la présente de ce comportement érigé en infraction d’imputation dommageable et outrage au chef de l’Etat afin de vous d’interpeller l’infracteur et le déférer devant le juge afin qu’il apporte les preuves de ses allégations qui entachent la considération du chef de l’Etat", a-t-il écrit.

Et de renchérir que "le chef de l’Etat, victime de ces propos à caractère diffamatoire et de nature à ternir son image, venant de Naanga Corneille, ont été relayés non seulement sur la chaîne France 24, mais aussi sur plusieurs plateformes et réseaux sociaux".

Des propos outrageux et irrespectueux envers le chef de l'Etat !

Le président national du parti Engagement Citoyen pour la République estime, en outre, que Corneille Nangaa s’est donné le luxe de citer le nom du chef de l’Etat sans réticence tout en étant dans l’impossibilité de brandir les preuves de ses allégations.

“Ces comportements sont constitutifs de l’infraction, d’une part, d’offense au Chef de l’Etat, qui, s’entend, des faits, paroles, gestes ou menaces, calomnies, les diffamations, les actes d’irrévérence, de manque d’égards, de grimaces, les imputations ou allégations de faits de nature, à froisser la susceptibilité du chef de l’Etat”, a-t-il ajouté.

Pour rappel, dans un entretien exclusif accordé à France 24, l’ancien président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de la RDC, Corneille Nangaa, avait confirmé qu’il y aurait eu un accord entre Joseph Kabila et Félix-Antoine Tshisekedi, suite à l’élection présidentielle de 2018 tout en qualifiant Félix-Antoine Tshisekedi de " menteur" car il ne reconnaît pas avoir signé cet accord.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Kinshasa rend opérationnel le Fonds de régulation économique

Assaut des M23 sur Goma : les FARDC alertent et dénoncent...

Jean Pierre Bemba au pays plaide pour le retour de Katumbi